La médaille de l’amitié

Pendant la Première guerre mondiale, un de mes ancêtres, Gaston Pouteau, officiait en tant que brancardier dans l’armée française. Un jour, un assaut fut lancé sur une tranchée ennemie et au signal, les troupes françaises sortirent de la tranchée et assaillirent les lignes adverses. Gaston, comme souvent lors d’un assaut, suivit les combattants dans leur avancée, ramassant régulièrement les blessés dans son brancard. Cependant cette attaque ne se déroula pas comme à l’habitude pour le jeune brancardier. Il reçut une balle perdue qui lui traversa le mollet et ne pouvant plus marcher, il se retrouva immobile au milieu du champs de bataille. Il serait sûrement mort au milieu de ces tirs si son ami et collègue brancardier, Gabert, ne l’avait pas pris sur son dos, au péril de sa vie, pour le ramener en sécurité dans une tranchée alliée. Il fut transporté d’urgence à l’Arrière et sa jambe pût de justesse être soignée à l’hôpital. La guerre avait déjà pris fin lorsque Gaston pût marcher à nouveau. Gaston et son collègue brancardier reçurent tous deux la médaille militaire et restèrent de très bons amis jusqu’à leur mort. Gaston conserva seulement, de cette terrible bataille, une cicatrice sur la jambe et mourut à l’âge de 88 ans.

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