Une sortie qui déchire

C’était en Normandie. Ma mère était invitée, par ma tante, avec deux autres personnes à passer un week-end dans la maison de vacances de mon arrière-grand-mère. Elle avait, je crois, 15 ans.

Un soir, après avoir profité de la plage, elles décidèrent de se rendre à la boîte de nuit du coin. Mais, avant de pouvoir y aller, elles devaient s’organiser pour que mon arrière-grand-mère ne s’en rende pas compte. Elles attendirent donc qu’elle s’endorme et demandèrent à mon père de faire le guet afin de vérifier qu’elle soit bien endormie et pour leur indiquer à quel moment elles pouvaient partir. Au bout de quelques minutes, mon père leur fit signe que c’était bon. Elles sortirent donc par la fenêtre de la chambre, qui donnait sur le jardin.

Cependant, même si l’appartement était au rez-de-chaussée, la fenêtre était assez haute et en voulant sortir ma tante déchira son pantalon. Cela provoqua un fou rire général qu’elles essayèrent difficilement de contenir pour éviter de faire trop de bruit.

Une fois dehors, elles prirent le chemin de la boîte de nuit, qui était assez proche. Là-bas, elles demandèrent au barman s’il avait une épingle à nourrice pour le pantalon déchiré. Le barman parut au départ très étonné de cette demande insolite mais après avoir écouté l’explication, il leur répondit qu’il n’en avait pas. Elles finirent par se servir d’un foulard pour cacher la déchirure. Après cette péripétie, elles profitèrent de leur soirée.

Néanmoins, au bout de peu de temps, elles décidèrent de rentrer à l’appartement car elles ne s’amusaient pas vraiment. La musique n’était pas extraordinaire, les consommations beaucoup trop chères et les gens n’avaient pas du tout leur âge. Elles sortirent de l’endroit, rentrèrent sans bruit dans la chambre et s’endormirent. Le lendemain, mon arrière-grand-mère leur dit qu’elle avait été étonnée de ne pas les avoir entendues parler le soir.