Mon grand-père, l’agent de liaison

En 1935, mon grand-père travaille comme berger en Algérie.

Pour changer de vie, il veut partir en France.

A ce moment-là, l’Algérie est française. Quelques mois avant que la guerre n’éclate en Algérie, en 1954, il quitte son pays pour venir en France chercher du travail. Il a 35 ans.

Il arrive dans un foyer de jeunes travailleurs en banlieue parisienne.

A 40 ans, il devient, responsable de la cafétéria du foyer. Il sert et encaisse les consommations de ses clients.

Le matin, il travaille à la cafeteria comme serveur et le soir le lieu devient un refuge pour les Algériens sans domicile et/ou sans argent et quelquefois des résistants mais pas des gens dangereux, simplement des hommes ou des femmes qui n’ont plus de quoi manger. Il devient agent de liaison, c’est à dire qu’il met en relation des personnes entre elles.

Le jour de la manifestation pacifique des Algériens du 17 octobre 1961, il se retrouve bloqué dans le métro car les forces de l’ordre en ont condamné les sorties.   Certains de ses camarades algériens ont trouvé la mort lors de cette manifestation pacifique en raison de la répression des forces de l’ordre agissant sous l’autorité du Préfet de Police Maurice Papon.

A l’issue de cette journée, mon grand-père cessa toute activité avec la Résistance.

Ces années-là l’ont marqué et restent gravées pour toujours dans sa mémoire.

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