Bûche et embuches

Depuis toujours, chaque année lors du repas du réveillon de Noël, les adultes se font des clins d’œil et sourient, quand arrive l’heure du dessert. Je me suis toujours demandée pourquoi. A l’âge de sept ans mes grands-parents m’ont donné la clef du mystère, en me racontant cette histoire :

Quelques années avant ma naissance, ils fêtaient Noël sur l’île de Noirmoutier. Toute la famille était déjà sur place, attendant mon oncle, qui venait de Paris et était chargé d’apporter le dessert : une grosse bûche de Noël.

Mais il avait complétement oublié qu’il y avait des marées et donc que les conducteurs avaient des heures spécifiques pour traverser le Passage du Gois, la route submersible reliant Noirmoutier et le continent.

Mon oncle se retrouva piégé par la mer et dût attendre quatre heures et demie avant de pouvoir emprunter le passage.

Il est bien sûr arrivé très en retard chez mes grands-parents. La famille avait commencé le repas… mais il a passé la porte juste à temps pour le dessert.

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