Leçon de vie

Ma grand-mère paternelle nous dit souvent, et même tout le temps, qu’il faut travailler pour réussir et qu’il est important de connaître la valeur des choses.

Mais depuis que je connais son enfance, je comprends qu’elle insiste autant sur la valeur du travail et de l’argent gagné.

En effet, elle est née en 1928 dans une bourgade nommée Baraque de Combrouze, située au fin fond de l’Aveyron.

Ses parents étaient paysans et possédaient une petite exploitation agricole (deux vaches, des cochons et des poules).

Sa maison n’avait aucun confort, les toilettes étaient au fond du pré, pas d’eau courante ni de chauffage. L’eau de pluie était stockée dans des citernes, mais celle-ci était souvent insuffisante pour une famille de quatre enfants, il fallait donc aller puiser l’eau au village. La maison était si petite qu’il n’y avait pas la place pour beaucoup de lits, de ce fait ma grand-mère dormait avec sa sœur dans le même lit. Chaque matin, à partir de six ans, avant de partir à l’école, elle devait conduire les vaches au pré situé à plus d’1,5 kilomètres de son village.

Ses parents étant trop pauvres, elle fut la seule à suivre des études. Elle dût partir pour le pensionnat, qui n’était pas plus confortable que sa maison, pas de douche juste un lavabo pour se laver à l’eau froide.

Elle fut la première de son village à passer le baccalauréat. Elle rentrait voir sa famille le week-end, à Noël, Pâques et pendant les grandes vacances.

Ses divertissements étaient de ramasser les têtards dans les ruisseaux, garder les moutons des voisins et aller à la messe le dimanche.

Lorsque ma grand-mère m’a raconté son enfance, il m’a été difficile de l’imaginer car la vie des enfants d’aujourd’hui est extrêmement différente même en campagne.

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