Noblesse oblige
Dans ma famille nous sommes très fiers d’avoir perdu notre titre de noblesse. Nous devons remonter à la vie de mon arrière-arrière-grand-père, Albert de Perrien, un noble Breton. Il était heureux en tout point, il était très apprécié et riche, assez riche pour offrir un vitrail à l’une des basiliques les plus prestigieuses de Bretagne. Il fut même comblé par ses nombreux enfants, pour être précise, il y avait huit filles et deux garçons, le cinquième et le dixième enfant. Cependant, quand ses filles eurent passé leur certificat d’études, il pensa qu’il ne devait pas les forcer à vivre au crochet d’un homme. D’après lui, c’était les priver de leur liberté. C’est pourquoi il décida de leur payer des études supérieures, chose très rare en province à l’époque. Malheureusement, les écoles pour les filles étaient chères. Il dut vendre son titre de noblesse afin d’offrir des études à tous ses enfants. Et grâce à son geste, ses troisième, sixième et neuvième filles devinrent professeurs et les fils devinrent plus riches que le noble, lui-même.