Auprès de mon cèdre

Chaque personne ouvre ses yeux dans un coin du monde. Le mien s’appelle le Liban.
C’était beaucoup plus qu’un pays normal, c’était le paradis sur terre. Je suis née là-bas ; mon père et ma famille entière ont passé l’essentiel de leurs vies à lutter pour nous donner une vie convenable.
J’ai toujours beaucoup de souvenirs merveilleux gravés dans le creux le plus profond de mon cœur. Maintenant quand je ferme mes yeux, je peux m’imaginer respirant l’air de liberté, l’air de mon pays. La vie est intolérable et injuste.
Il avait toujours l’habitude de dire : “vivre au Liban ressemble à la respiration de l’air. Sans cela, je ne pourrais continuer ma vie”. Il n’a jamais pensé qu’il prendrait une telle décision et partirait.
Malheureusement, ce jour est venu et il a dû partir en France. Pour lui, la capacité de surmonter les obstacles est une valeur forte.
Comme nous le savons, nous sommes tous des êtres humains et nous pouvons être défaits par les problèmes de ces sociétés matérialistes.
Quand je regarde mon père, je peux seulement me demander ce qu’il ressent.
Je pense que personne ne peut partager la douleur si on n’a pas vécu la même situation.
Il est dur de rebâtir toute une vie encore une fois. Il est douloureux de vivre dans un environnement différent et avoir à s’intégrer dans un mode de vie et une civilisation tout différente de la nôtre.

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