La dernière garde

8 mai 1945, quelque part dans une forêt sur le front proche de Berlin, un officier remplace au pied levé un ami mort de fatigue qui doit assurer la dernière garde de la nuit précédant la signature de la capitulation allemande prévue le lendemain.

Au début, tout se passe bien. Sachant que la guerre n’est plus qu’une question d’heures, les combattants restent sagement retranchés de part et d’autre de la ligne de front.

A là première heure de l’aube naissante, entendant le bruit d’une branche brisée, l’officier se retourne en criant « Halte qui va là ?». Dans le mouvement, une branche appuie sur la gâchette de sa mitraillette, une balle est tirée, il s’écroule, mortellement blessé.

Un soldat accourt et prend dans ses bras l’officier qui a le temps de dire « Dieu, je me suis tué ». Ce furent les dernières paroles prononcées par le frère aîné de ma grand-mère. Il avait 25 ans.

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