Pépé fait de la résistance

Le 26 août 1944, ma grand-mère avait presque 19 ans. Sa mère morte et son père prisonnier de guerre, elle vivait seule avec son grand père, dit Pépé. Paris venait juste d’être libéré et ils se rendirent à la messe organisée pour l’occasion à la cathédrale de Notre Dame. Ils trouvèrent deux places proches de l’allée centrale, malgré la foule qui fuyait les fusillades qui avaient lieu sur le parvis. Une fois les portes fermées, seul le rythme des pas du général de Gaulle suivi du général Leclerc résonnait au son du Magnificat. Soudain, des coups de feu retentirent à l’intérieur même de la nef.

Imperturbables, les deux généraux poursuivaient leur marche vers l’autel, pendant que la foule se jetait sous les bancs. Seul Pépé resta debout, en relevant sa petite fille qui voulait se cacher : “si on doit mourir, on mourra debout”. De Gaulle et Leclerc saluèrent leur courage, de Gaulle d’un signe de tête et Leclerc d’une poignée de main.

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