La viande et les os

Mon arrière-grand-père est arrivé de Roissy avec son baluchon sur le dos. Il a été engagé comme apprenti boucher et à force de travail est parvenu à ouvrir sa propre boucherie, une des plus belles du quartier du côté de la Porte d’Orléans. Il travaillait tous les jours sauf les dimanches et le vendredi saint.

Son épouse trônait à la caisse et ensuite ce fut le tour de ma grand-mère de prendre le relais. Dans la famille, on plaisantait sur leur capacité à suivre les modes de leurs époques respectives : plantureuse pour mon arrière-grand-mère avant la guerre de 14 et mince et longiligne pour ma grand-mère pendant les années 20.

Quand ils se disputaient avec ma mère, mon père ne manquait pas de lui rappeler « Evidemment, toi, tu es une fille de boutiquiers ! »

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