Correspondants de guerre
Ma grand-mère avait une amie qui écrivait à un soldat pendant la guerre d’Algérie. On les appelait les marraines de guerre.
Jeanne, l’amie de ma grand-mère lui demanda si elle aussi voulait écrire à un soldat, et ma grand-mère Marie-Madeleine accepta. Jeanne demanda dans une de ses lettres à son correspondant, s’il avait un ami qui serait intéressé pour partager des lettres avec une femme. Le correspondant de Jeanne lui répondit qu’il en avait un. Jeanne annonça à ma grand-mère qu’elle lui avait trouvé un correspondant. Elle lui écrivit jusqu’à la fin de la guerre d’Algérie.
Après la guerre d’Algérie, le correspondant de ma grand-mère, qui se nommait Jacques, rencontra en vrai ma grand-mère. Après cette rencontre, ils continuèrent à se voir, jusqu’au moment où ma grand-mère tomba enceinte. Or à l’époque avoir un enfant sans être marié était très mal vu. Alors, ils durent se marier rapidement.
C’est comme cela que ma grand-mère et mon grand-père se sont rencontrés et eurent mon oncle et ma mère. C’est une histoire familiale qu’on se raconte de génération en génération.