Le turban de la révolte
On m’a raconté l’histoire d’un de mes arrière-grands-parents, il y a de cela bien longtemps.
Mon arrière-grand-père du côté de mon père est Cheikh Bouamama de son “vrai” nom Ben El Horma. C’était un homme d’état, militaire dévoué à la résistance algérienne contre l’occupation française de 1881 à 1908, un combattant reconnu qui a participé à de nombreuses batailles et son soulèvement aurait entraîné plus de 6000 nomades sahariens.
La révolte de Cheikh Bouamama est l’une des résistances populaires les plus violentes du 19e siècle. Il été surnommé “Bouamama” car il a porté un turban tout au long de sa vie (turban se dit “amama” en arabe) ; ce turban évoque la piété et l’attachement à la religion musulmane. Lors de sa révolte, une grande famine s’était emparée du pays, surtout dans la région oranaise et le Tell.
Le refus de l’occupation française par le peuple algérien constitue le facteur le plus important ayant poussé Cheikh Bouamama à préparer et organiser l’action de résistance armée.