Au Canada
Cette histoire revient presque tous les ans pendant le dîner de famille de Noël !
Quand mes parents étaient étudiants, mon père vivait aux Etats-Unis, dans le Maine, et pour Noël il décida d’inviter ma mère, puis d’organiser une semaine de vacances au Canada.
Ils n’avaient pas beaucoup d’argent, ils louèrent donc la voiture la moins chère pour partir au Canada. Dans le contrat de location, il était stipulé que si le véhicule tombait en panne à plus de 50 miles du magasin de location il serait remplacé par un véhicule de gamme supérieure. Et c’est exactement ce qui se passa, la voiture tomba en panne au bout de 51 miles et quelqu’un leur livra rapidement la nouvelle voiture, elle avait les initiales de mon père sur la plaque.
Ils continuèrent donc leur voyage et traversèrent la frontière entre les USA et le Canada comme s’il n’y en avait pas.
Et ils passèrent une magnifique semaine à visiter, découvrir, rencontrer des gens et faire plein d’autres choses.
Sur le chemin du retour pour regagner le Maine, Ils conduisirent sur de petites routes couvertes de neige, à travers de vastes forêts, sombres, sans croiser âme qui vive à des kilomètres. Quand ils arrivèrent au poste de douane, il n’y avait qu’un seul douanier dans une petite cabane en bois.
Il demanda à mes parents leurs papiers d’identité. Mon père commença à les chercher partout mais après de longues minutes, il est apparu évident qu’il les avait oubliés. Ma mère était terrifiée car elle ne parlait pas anglais et ne comprenait rien à ce qui se passait.
Le douanier commença à fouiller partout dans tous les sacs, boîtes et même l’étui à lunettes, recherchant peut-être de la drogue ou quelque chose de suspect et posa des questions sur le lieu de résidence de mes parents ainsi que plein d’autres questions permettant de les identifier.
Finalement le douanier retourna dans sa cabine, passa deux ou trois coups de fil et finit par laisser mes parents poursuivre leur route. Entrer aux Etats Unis de cette façon de nos jours serait tout simplement impossible !
L’un dans l’autre, ils décrivent ce périple comme un bon voyage avec quelques mésaventures qui se finissent bien.