La légende de la chouette
C’est une légende que m’a racontée mon grand-père.
Il y a de ça 6 ans, il partait en Bretagne dans la maison familiale accompagné de ma grand-mère.
Le coffre de sa C15 était rempli de babioles destinées à la cave.
Ils traversaient une vallée, c’était le soir, une brume s’était installée sur la route, une brume si épaisse qu’il fallut à u moment descendre de la voiture pour y voir ne serait-ce qu’un arbre sur le bas-côté.
Mon grand-père avait allumé les phares de la voiture et avançait très lentement.
Soudain, un bruit strident et paralysant survint de la vallée, ma grand-mère hurla de peur et mon grand-père faillit perdre le contrôle de la C15.
Dans les minutes qui suivirent, mon grand-père muni de sa lampe torche et d’un bâton trouvé là, se dirigea vers l’origine du bruit, pensant qu’un sanglier s’était blessé, il était déterminé à le secourir. Ma grand-mère disait que c’était une très mauvaise idée de s’aventurer à travers un brouillard dans la forêt mais mon grand-père avait fait l’armée, disait-il et rien ne pourrait lui arriver.
Avançant pas à pas, tous sens à vif mon grand-père s’enfonçait dans la vallée où le brouillard s’était maintenant installé.
Une branche craqua a deux mètres de lui, la peur se fit de plus en plus présente, un battement d’aile siffla a ses oreille derrière lui et se retournant, il crut croire à un cauchemar : Une chouette était posée sur la charogne d’un cerf, la chouette le regardait droit dans les yeux tels un prédateur regarde sa proie, mon grand-père pris de panique courut à travers le bois et tandis qu’il courut en hurlant à travers la brume qui se dissipait enfin.
Ma grand-mère était restée près de la voiture, se demandant quand grand-père allait revenir de la vallée. Elle le vit soudain courir comme un dératé, la terreur dans les yeux vers la voiture, pressé de repartir de cet endroit qu’il disait maudit.
Ainsi naquit la Légende de la Chouette que mon grand-père n’oublie jamais de raconter aux réunions familiales.