Un sacré pétard
Quand il était jeune homme, à la fin des années 40, en Espagne, mon grand-père avait l’habitude, à l’époque de Noël, de passer une soirée avec ses copains dans une maison de campagne. Ils faisaient griller des côtelettes et certains plaisantins faisaient sauter des pétards dans la cheminée.
Ce soir-là, c’est mon grand-père qui s’occupait des côtelettes. Ses amis avaient commencé à jeter des pétards dans le feu alors qu’il était devant. Mon grand-père, effrayé, leur demanda d’arrêter sinon il partirait. Ses copains s’amusaient à le taquiner et continuaient à faire sauter les pétards, alors mon grand-père quitta la soirée, emmenant son jeune frère avec lui.
Comme ils ne prévoyaient pas de rentrer de la nuit, ils n’avaient pas pris la clé de la maison. Par chance, ils habitaient au rez-de-chaussée et la famille dormait toujours les fenêtres ouvertes. Ils décidèrent donc de rentrer par les fenêtres des chambres. Mon grand-père réussit à rentrer sans faire de bruit mais, tout d’un coup, il entendit un grand vacarme : « Au secours ! Des cambrioleurs !». Son jeune frère était tombé sur leur frère ainé en passant par la fenêtre et l’avait réveillé en sursaut.
Le grand frère avait attrapé le plus jeune par la jambe pour l’immobiliser et s’était mis à hurler, réveillant toute la maisonnée, et même tout le quartier ! Les voisins accoururent pour prêter main forte. Heureusement, ils s’aperçurent très vite que ce n’étaient pas des voleurs et le calme revint.
Après cette grosse frayeur, il y eut beaucoup de rires mais ils décidèrent que dorénavant, les fenêtres resteraient fermées la nuit !