La navette colombienne

Mon oncle et ma tante ne pouvaient pas avoir d’enfants. Désespérés après de nombreuses tentatives, ils décidèrent d’adopter.

Mais, comme chacun sait, l’adoption n’est pas chose facile. Tout d’abord, des représentants de la DASS surveillèrent leur quotidien pour vérifier que l’enfant adopté pourrait avoir une vie saine et confortable. Une fois la DASS convaincue qu’ils étaient en mesure de s’occuper d’un bébé et bien l’éduquer, l’autorisation d’adoption leur fut délivrée. Cette étape dura deux ans ! Ensuite, mon oncle et ma tante cherchèrent un pays approprié où les orphelins peuvent être adoptés.

Ils choisirent finalement la Colombie et envoyèrent une demande à un centre d’adoption.

Après des mois et des mois d’attente, ils furent recontactés et prévenus qu’une petite fille pouvait être adoptée.

Avant d’obtenir leur visa pour aller en Colombie, ils étudièrent le dossier du bébé et reçurent quelques photos d’elle, envoyées par l’orphelinat.

Dans leur tête, ils l’avaient déjà adoptée avant leur voyage pour la Colombie. Pour officialiser l’adoption, ils durent se soumettre à des interrogatoires concernant leur travail, leur environnement, la façon dont ils voulaient éduquer l’enfant, s’ls voulaient la baptiser…

Finalement, le juge colombien décida que Cecilia pouvait être leur fille.

Comme ils vivaient une vie harmonieuse, ils décidèrent d’adopter un second enfant.

Ils durent refaire tout le processus et s’envolèrent une seconde fois pour la Colombie. Il leur fut proposé d’adopter un garçon cette fois ci, appelé Mateo. Mais, en raison de quelques complications ils durent séjourner plusieurs semaines en Colombie (le tribunal de Bogota était en grève).

Quand tout fut réglé, ils rentrèrent en France avec leur deuxième enfant.

Après cinq ans, ils voulurent aider un troisième enfant à avoir une vie meilleure et recontactèrent le même centre exprimant leur souhait d’adopter un autre enfant.

Après avoir réalisé toutes les formalités, ils rentrèrent en France avec un deuxième fils, appelé Pablo.

Maintenant, ils envoient régulièrement des nouvelles des trois enfants à l’orphelinat et ont gardé contact avec d’autres couples ayant adopté des enfants colombiens. De plus, ils sont membres d’une association française qui vient en aide à des couples souhaitant adopter.

C’est comme cela que j’ai trois cousins colombiens… tous de caractères bien différents.

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