Sanctions graduées

Ce devait être juste après la guerre en 1945, j’avais onze ans et j’étais à l’école du Cayla ici à Courbevoie. M. Brillouet, mon instituteur de CM2 (à l’époque, la classe s’appelait autrement) donnait plusieurs sortes de punitions. Le premier niveau était la claque simple, la taloche de base qu’il administrait lui-même. Ensuite, venait la claque de l’instituteur de la classe d’à côté. Si le cas était un peu plus grave, le châtiment était assorti d’une obligation de rester au fond de sa classe tourné vers le mur. Mais ce qui était considéré le plus humiliant de tous, c’était le coup de pied au derrière du directeur de l’école. Il devait faire sa tournée des classes tous les jours, si je me souviens bien, ou s’il y avait une information importante à communiquer. L’instituteur informait le directeur et celui-ci appelait l’élève qui venait se courber devant lui en présentant son postérieur. Le directeur prenait trois pas de recul et pan ! Il envoyait un coup de pied dans les fesses du coupable. Ce n’était jamais très violent, mais c’était de loin le plus vexant.

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